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Restaurations réalisées avec le soutien financier du Conseil Départemental  du Var, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, de la Fondation du Patrimoine, le concours de la Mairie d'Ollières et la contribution des adhérents de l'association.

St Hilaire aux pieds de la Vierge à l'Enfant

Saint Hilaire aux pieds de la Vierge à l’Enfant

Début XVIIIème siècle (1716). Auteur : Pierre Parrocel (1670-1739).

Huile sur toile. Cadre teinté et finition à la cire de carnauba.

Pierre Parrocel, natif d’Avignon fait partie de cette famille de peintres, véritable dynastie d’artistes qui furent, de génération en génération, peintres d’églises ou peintres de batailles.

Plusieurs tableaux de Pierre Parrocel sont exposés en Avignon au Musée Calvet et dans plusieurs églises de la ville (saint Pierre, Chapelle des Pénitents gris, saint Didier, saint Joseph, saint Agricol).

Ce tableau, très évocateur du style épique caractérise la peinture de Pierre Parrocel. Le souffle est grandiose, déclamatoire et tendre.

Il a  été fait probablement sur une commande des châtelains d’Ollières. On remarquera, à cet effet, deux éléments au bas du tableau qui identifient bien le paysage ollièrois : les Bessillons à droite, et  l’ancienne église d’Ollières à gauche.

Cette œuvre n’est pas unique dans son genre. Elle offre une étrange similitude avec un autre tableau de Pierre Parrocel saint Agricol aux pieds de Notre Dame et de l’Enfant Jésus que l’on trouve dans l’église du même nom. Deux tableaux pratiquement identiques dans leur composition, dans la mise en scène, dans la dimension. Seule, la personnalisation des saints représentés reste pertinente. Parrocel aurait-il inventé le copier-coller ?


Restauration M. Toshiro Matsunaga et cadre M. Cyrille Augier en 2014

Saint Jérôme
Saint Honorat
Saint Jérôme
XVIIIème. Anonyme.

Huile sur toile

Un des quatre principaux Pères de l’Eglise latine, saint Jérôme a été l’inspirateur de peintres illustres des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles.

Trois éléments dans ce tableau résument la vie de ce grand homme d’église qui vécut au IVème siècle :

· Sa semi nudité rappelle l’ermite et l’ascète qu’il fût dès l’âge de 18 ans.

· Le livre sur ses genoux est un des objets pour illustrer ses activités de traducteur, d’exégète, de pédagogue qu’il ne cessa d’être pendant toute sa vie d’érudit.

· L’ombre d’un chapeau de cardinal, au coin supérieur à gauche, est là pour témoigner de la qualité que lui reconnût le pape Damase Ier en récompense des travaux de traduction de la Bible qu’il effectua à sa demande.

 Dans une scène aux puissants contrastes de lumière et d’ombre, tout participe dans cette œuvre, à la glorification de l’ascétisme et du mysticisme, empreinte de l’esprit du XVIIème siècle (influence caravagesque), pour plonger le spectateur dans une atmosphère de contemplation douloureuse qui fût celle de saint Jérôme.

 

Restauration M. Toshiro Matsunaga et cadre M. Cyrille Augier en 2013

 

 

Sainte Famille.

 

XVIIIème siècle. Anonyme.

Huile sur toile. Cadre de bois doré.

 

La Sainte Famille : une des iconographies les plus répandues dans l’art religieux depuis le XVème siècle. L’ensemble présente beaucoup de signes de la peinture classique italienne avec ses clairs obscurs, ses voiles de nuages dans un décor imprécis.

La mise en scène est très simple autour d’un enfant   Jésus vers qui convergent tous les regards. L’angelot potelé, les bras grands ouverts,  invite le spectateur à contempler la scène.

 

On notera l’expression à la fois douce et précise des personnages qui n’est pas sans rappeler le style de Pierre Parrocel, peintre provençal du XVIIIème siècle :           la Vierge enveloppe l’Enfant Jésus d’un regard attendri tandis que saint Joseph semble soutenir l’enfant nouveau né avec une douceur bienveillante et protectrice.

 

Restauration M. Toshiro Matsunaga et

 

cadre M. Cyrille Augier en 2013

Sainte Famille

Saint Honorat.

 

XVIIIème siècle. Anonyme .

Huile sur toile. Cadre de bois doré

 

Saint Honorat, surnommé Honorat de Lérins, est le fondateur de l’Abbaye de Lérins vers l’an 400  à qui succédât saint Hilaire, évêque d’Arles.

 

Le tableau inspire, par sa composition, une grande majesté d’ordre mystique. Saint Honorat se trouve dans un environnement hostile évoqué par les serpents que l’ermite, selon la légende, chassa de l’île (en bas à droite du tableau). Au cœur de sa solitude, il se confie à la puissance protectrice de Dieu le Père.

 

Le décor flou, comme dans beaucoup de peintures du XVIIIème siècle, renforce cette idée d’infini et d’intemporalité .

 

 

Restauration M. Toshiro Matsunaga et cadre M. Cyrille Augier en 2013

 

Donation du Rosaire

Donation du Rosaire avec saint Dominique et sainte Catherine de Sienne.

 

XVIIIème siècle. Anonyme. Huile sur toile. Cadre doré .

Ce thème de la Donation est très présent dans l’art religieux de la fin du XVIIème et du XVIIIème siècles. La scène rassemble tous les symboles qui accompagnent cette donation : la Vierge et l’Enfant remettent à saint Dominique de Guzman (fondateur de l’ordre des Dominicains) et à sainte Catherine de Sienne un chapelet.

Saint Dominique est ici représenté avec deux de ses attributs emblématiques :un chien portant dans sa gueule une torche allumée et un globe terrestre. Ce chien vient d’un rêve que fit la mère de saint Dominique alors qu’elle était enceinte : elle enfantait d’un chien, fidèle gardien, porteur d’une torche qui embrasait le monde entier. Saint Dominique reprit cette évocation en disant qu’il était le « chien qui embraserait le monde de la vérité ».

Bien qu’ayant vécu à un siècle d’écart, Catherine de Sienne qui appartenait à un ordre tertiaire l’accompagne. Dans son habit de religieuse dominicaine, sainte Catherine est ici dépouillée de tous signes accompagnant sa représentation : les stigmates dont elle serait porteuse et les lys, symboles de sa virginité.

Les tons de pastel, l’expression simple des personnages évoquent la facture des peintures du XVIIème siècle. On peut donc dater ce tableau dans la période du début XVIIIème.

Restauration M. Toshiro Matsunaga et cadre M. Frédéric Bœuf en 2015.

 

Saint Hilaire avec Dieu le Père

Saint Hilaire avec Dieu le Père et le Saint Esprit.

 

XVIIème siècle. Anonyme. Huile sur toile. Cadre doré.

 

Saint Hilaire est un prénom que partagent plusieurs saints chrétiens, dont le plus célèbre est saint Hilaire de Poitiers, docteur de l’Eglise au IVème siècle.

 

Ici , il s’agit probablement de saint Hilaire, archevêque d’Arles (Vème siècle)  successeur de saint Honorat.

On remarquera dans le tableau le fond de mer, sans aucun doute une évocation de la présence de saint Hilaire qui avait rejoint saint Honorat dans sa retraite des îles de Lérins pour l’assister dans ses derniers moments.

 

En souvenir de cette vie monastique, saint Hilaire est le nom de plusieurs abbayes de Provence dont l’abbaye de saint Hilaire à Ollières, sise sur le domaine vinicole « les Terres de saint Hilaire ».

Restauration M. Toshiro Matsunaga et cadre M. Frédéric Bœuf en 2015

Déposition de croix.

 

XVIIIème siècle. Anonyme.

Huile sur toile, cadre doré.

 

La déposition de la croix est un des thèmes de l’art religieux les plus répandus en Europe depuis le XVème siècle (Fra Angelico, Rogier van der Weyden au XVème, Rubens au XVIIème). C’est aussi un des grands thèmes de la peinture de Giotto dont ce tableau semble s’être inspiré pour la composition tout au moins. Ici, pas d’allégorie. On remarque dans cette peinture la souffrance gravée sur les visages des compagnons du Christ dont le corps décrit une longue arabesque, posture souvent notée dans les tableaux sur ce thème.

 

Plutôt que de déposition, on pourrait parler de « déploration ». En effet, ce tableau poignant montre le moment précis de la Déploration sur le Christ mort : la Vierge, pâmée, est entourée de saint Jean l’Evangéliste, le disciple préféré, et de Marie Madeleine à qui le Ressuscité apparaîtra bientôt.

Déposition de croix

L’Education de la Vierge avec sainte Anne et Joachim

Fin XVIIIème . Anonyme

 

Huile sur toile. Cadre peint et doré

 

Il s ‘agit d’une représentation de sainte Anne, mère de la Vierge Marie lui prodiguant son enseignement sur les saintes écritures. A ses cotés figure Joachim, son époux, en contemplation.

 

Ce tableau trouve toute sa place dans l’église d’Ollières, sainte Anne étant la patronne du village.

 

L’atmosphère très intimiste de ce tableau, faite de douceur et de quiétude que soulignent les tons pastel de l’œuvre, révèle une influence italienne et une facture que l’on peut rapprocher de Pierre Parrocel.

Restauration M. Toshiro Matsunaga et cadre M. Frédéric Bœuf en 2012/2013.

L'éducation de la Vierge
La Vierge à l’Enfant

 

XVIIIème. Anonyme

Huile sur toile. Cadre peint  doré.

 

La Vierge à l’Enfant ou Madone, un des grands thèmes de l’art religieux, apparu dans le Moyen-âge classique (12ème-13ème siècle). Il est resté, au fil des siècles, une iconographie très présente comme en témoigne ce tableau.

 

Dans l’ensemble les tableaux sur ce thème, représentent la Vierge et l’enfant entourés de la Sainte Famille où l’on retrouve sainte Anne mère de Marie, sainte Elisabeth et d’autres saints.

 

Ici, sur cette toile très abimée, nous avons une représentation de la Vierge et de l’enfant seuls. Ils nous font face comme pour une présentation. C’est une particularité interprétable comme  une signature de l’art pictural byzantin ou plus probablement italo-byzantin dont on retrouve certaines des caractéristiques : fond sans effet perspectif, ni inscription dans une réalité définie, graphie des figures sacrées et stylisation des visages, sans émotions.

 

 

La Vierge à l'Enfant
Saint Michel terrassant le dragon

Saint Michel terrassant le dragon

 

XVIIIème siècle. Anonyme

Huile sur toile. Cadre peint et doré.

 

Cette représentation de saint Michel, grand symbole de la religion catholique, terrassant le démon est une parmi tant d’autres parmi lesquels on retiendra l’œuvre du peintre Raphaël conservée au musée du Louvre.

 

De facture plus rustique, il ressort néanmoins de ce tableau, comme dans celui de Raphaël, cette impression de puissance qui émane de l’Archange, en équilibre sur sa jambe droite et brandissant sa lance en direction du monstre.

 

Saint Michel est le symbole du courage et de la pureté confrontés, dans une lutte permanente, à la bassesse du monstre terrassé qui n’est autre que Lucifer représenté par un dragon toujours prêt à se redresser.

 

 

Crucifixion

Crucifixion

 

XVIIIème . Anonyme

Huile sur toile. Cadre doré.

 

« Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte « Eli, Eli lama sabachtani ? Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?  » (Evangile selon Saint Matthieu).

 

Le tableau est d’inspiration janséniste : pas de décor,   un christ en croix dans une grande solitude.

 

L’image du Christ souffrant s’impose à nous : les bras tendus à la verticale dans la ligne de l’effondrement du corps, la tête inclinée  sur l’épaule droite, les jambes légèrement fléchies et les pieds cloués l’un sur l’autre.

 

Il est couvert du simple perizonium, ce morceau d’étoffe servant à cacher la nudité de Jésus de Nazareth, le visage marqué, les côtes saillantes, les plaies sanguinolentes traduisent les souffrances des dernières heures. « Christus dolens », le Christ souffrant est une des représentations du Christ sur la croix devenue courante après le XVIème siècle.

 

La Résurrection du Christ avec Dieu le Père

 

XVIIIème siècle. Anonyme

Huile sur toile. Cadre doré

 

Cette représentation est très illustrative de l’art du  XVIIIème siècle, avec beaucoup de grandeur, de majesté dans un décor de complexités architecturales visibles et de paysages qui humanisent la représentation sacrée, dans le but de rendre plus terrestre et acceptable par le peuple le message chrétien .

 

Dans son expression de transfiguration glorieuse, le tableau est bien à rattacher à l’art baroque.

 

Il semblerait que cette œuvre a subi, au cours des siècles, des modifications de format visibles dans la partie supérieure et les parties latérales où certains éléments picturaux sont coupés par le cadre actuel, comme les nuages gris (observation du restaurateur ).

 

 

La résurrection du Christ avec Dieu le Père
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